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Le Second Empire
est une période de prospérité dans
les campagnes : la croissance urbaine ouvre de nouveaux débouchés
aux produits agricoles et l'industrialisation absorbe
l'excédent de main-d'oeuvre. La fin de
l'Empire, et la crise économique des années 1880 se
traduisent, par contre, par la chute des cours des produits agricoles
et la ruine des exploitations les plus petites, qui sont,
de loin, les plus nombreuses. Beaucoup de petits propriétaires sont contraints de se louer comme journaliers, domestiques ou valets de ferme. D'autres quittent la terre, attirés par les salaires urbains plus élevés. C'est la grande phase de l'exode rural : dès 1870, on enregistre cent mille départs par an, et bientôt le double. Le développement du chemin de fer facilite les départs. |
Ce flux migratoire
concerne d'abord les régions surpeuplées ou touchées
par les calamités agricoles. Les premiers concernés sont les
journaliers, ouvriers itinérants et misérables, payés
à la tâche ou à la journée, ainsi que les employés
de l'artisanat et du commerce. Partir est le moyen d'échapper
à la précarité, à la misère, voire à la famine.
Ces migrations aboutissent à la ville, mais aussi à la périphérie des villes, où prospère une très rentable production maraîchère, à destination des marchés urbains en pleine expansion, et où l'exode rural, plus ancien, a laissé des vides. L'émigration offre aux sans propriété des perspectives neuves, et permet à ceux qui restent de vivre mieux sur de plus grands lopins. Elle se poursuit malgré la reprise économique qui intervient après 1890. |
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