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Ne pas s'asservir, ne pas se servir, servir

  Les chemins de l'excellence : le sens moral et l'amour de la belle ouvrage.

Voici les principes de base sur lesquels repose le Compagnonnage depuis des siècles. Il s'agit des sept fondamentaux que sont l'accueil, le métier, le voyage, la communauté, la transmission, l'initiation et le chef-d'œuvre. C'est sur ces valeurs de la tradition que les Compagnons du Devoir s'appuient aujourd'hui encore, pour aborder l'avenir avec confiance et retrouver dans la société française un espace privilégié.
Les compagnons et les jeunes exclus

Le Compagnonnage peut-il insérer
des adolescents en difficulté ?

Oui, il en est parfaitement capable
Non, ce n'est pas du tout sa vocation
Sans opinion

Résultats
1 ~ L'ACCUEIL ~ Depuis toujours, l'accueil est la valeur fondamentale du Compagnonnage. À chaque étape de son Tour de France, l'apprenti est reçu dans les maisons de Compagnons, où l'on vit autour de la mère et sous la responsabilité du Prévôt. C'est ainsi qu'il apprend lui-même à aller vers les autres, à rencontrer des gens de toutes origines et de toutes conditions, à s'ouvrir à de nouvelles façons d'être et de penser. Chez les Compagnons, fraternité et solidarité ne sont pas de vains mots. On commence d'abord par s'intéresser à la personnalité du jeune, à ses talents et ses aspirations, afin de mieux transmettre des valeurs de comportement et de vie sociale. Le jeune est accueilli dans une deuxième famille qui va l'éduquer et lui donner la compétence et la confiance indispensables pour réussir sa vie.
2 ~ LE MÉTIER, PORTEUR D'IDENTITÉ ~ On intègre le jeune dans une communauté de pratiques professionnelles fondées sur l'effort, l'ouverture et la qualité. Maîtriser le savoir d'un métier constitue un gage de respectabilité et de dignité. Le Compagnon est un homme libre : il a un métier qui lui assure la sécurité, le respect de ses pairs et la reconnaissance sociale. Pour les Compagnons, le métier ne se limite donc pas à un savoir technique, c'est une forme de liberté, une manière d'être, une culture. Le Compagnon est d'abord un homme de l'art, et le goût du bel ouvrage constitue la base de son éthique et de son identité. Le travail manuel a un caractère sacré : il unit la main et la pensée, façonne l'homme et le fait participer à la Création. Il est source de joie et d'équilibre; il est la voie du salut.
3 ~ LE VOYAGE : LES RENCONTRES ~ Se former chez les compagnons, c'est d'abord "voyager la France", pendant cinq à sept ans, pour se mettre à l'école de ceux qui pratiquent le métier, de différentes manières. Pendant son Tour de France, qui s'est élargi progressivement au Tour d'Europe et parfois au Tour du Monde, l'itinérant acquiert, en changeant d'entreprise une ou deux fois par an, une expérience humaine et professionnelle considérable. Il fait l'apprentissage de la mobilité et de l'adaptabilité. Il découvre par l'expérience les réalités du monde. Le voyage est bien le fondement de l'identité compagnonnique.
4 ~ UNE COMMUNAUTÉ D'ESPRIT ~ Même à son apogée, le Compagnonnage ne comptait pas plus de 200 000 membres : il n'a jamais été un mouvement de masse. Il cultive, au contraire, sa différence par rapport au monde profane des simples manœvres. Le Compagnon appartient à un corps d'initiés, sélectif et élitiste, qui fait de l'excellence l'objet de sa quête perpétuelle : il s'agit de s'élever, à travers les épreuves, tant d'un point de vue moral que social ou matériel. Le compagnonnage est un ordre, une communauté spirituelle, qui a une cause à défendre et à promouvoir : un modèle d'apprentissage professionnel, mais aussi éthique. C'est le consentement à la règle commune qui unit les Compagnons du Devoir, ainsi que le sens de l'honneur. Cet esprit de corps ne signifie pas que chacun doive renoncer à sa singularité. Au contraire, l'unité et donc la richesse du Compagnonnage est faite de différences; chaque individu a sa place et participe, avec ses particularités, à l'intérêt commun.
5 ~ LA TRANSMISSION ~ Chaque Compagnon reçoit en héritage le patrimoine et les secrets d'un métier et d'une culture, des valeurs et traditions ancestrales, qu'il a à cœur de léguer à son tour aux jeunes générations. Il s'agit de faire fructifier une tradition, dont on est les dépositaires. Transmettre, c'est une manière d'aimer, ce que l'on transmet et celui à qui l'on transmet en toute confiance. La transmission d'un homme à l'autre de ce que nous ont légué les Anciens est charge, mission, obligation, culture. On transmet les savoirs, les valeurs et les comportements indispensables pour l'autonomie, l'épanouissement mais aussi la sociabilité et l'employabilité des individus.
6 ~ L'INITIATION : UN COMMENCEMENT ~ On devient Compagnon à l'issue des deux cérémonies que sont l'Adoption en tant qu'Aspirant, puis la Réception. L'impétrant reçoit de ses pairs sa couleur frappée des symboles de son état, de son engagement et de ses devoirs, ainsi que sa canne, instrument du voyage, symbole de l'itinérance. C'est le point de départ de sa vie d'homme, au cours de laquelle il s'efforcera d'associer l'être au métier et à la cité. L'aspirant s'élève peu à peu, par l'étude et l'ascèse du travail : en transformant le matériau de base en objet utile et beau, il se transforme lui-même et acquiert la maturité. Aspirant pendant une période d'essai, l'apprenti ou adopté devient Compagnon au cours d'une cérémonie, pendant laquelle il présente une pièce de réception : son chef-d'œuvre. Le cheminement compagnonnique est un véritable parcours initiatique, avec ses cérémonies, ses rites, ses secrets, ses épreuves et son but : quitter l'adolescence, devenir adulte par l'acquisition de connaissances et savoir-faire.
7 ~ MON CHEF-D'ŒUVRE : MA VIE ~ C'est le travail de réception, "l'œuvre capitale", qui atteste les compétences que le compagnon a acquises au cours de ses années de voyage et d'apprentissage. On juge non seulement la maîtrise technique, mais aussi le comportement de l'Aspirant face aux difficultés du métier, sa patience et sa ténacité. La présentation de ce travail, pour être reçu Compagnon par ses pairs, n'est pas une fin en soi, mais plutôt une étape de son parcours, un nouveau point de départ : l'engagement du Compagnon n'est-il pas de faire de sa vie un chef-d'œuvre, une vie de paix, de travail et d'étude, comme le lui rappellent les symboles frappés sur sa couleur ? Enfin, le Compagnon fini, Premier Compagnon ou rouleur est celui qui prend des responsabilités au sein du mouvement : il est reconnu par ses pairs au cours d'une cérémonie spéciale appelée finition. Il s'occupe en particulier de l'accueil et du placement des apprentis. "Le Compagnon fini est l'homme dont la conscience est ouverte à l'homme."
Aujourd'hui, il existe trois mouvements : l'Union compagnonnique des Devoirs unis, la Fédération compagnonnique des métiers du bâtiment et l'Association ouvrière des compagnons du Devoir du tour de France, connue sous le nom de Compagnons du Devoir. Cette dernière est la plus importante en effectifs (elle compte 10 000 adhérents, dont 5 600 apprentis) et en nombre de métiers représentés (25). Elle est également la seule à proposer une formation initiale dans ses propres centres de formation en alternance (CFA), en plus du perfectionnement par le voyage, qui s'adresse à des jeunes déjà formés.
   sources :                                                                                                                          Le Compagnonnage et les jeunes
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